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Biologie Environnement Sciences humaines et sociales

Objectifs

Suivre et comprendre la dynamique de la biodiversité des hauts de plage en réponse aux changements globaux et locaux pour mieux conserver cet écosystème.

Actions concrètes

Chaque citoyen peut participer à des protocoles simples, basés sur des observations des compartiments biologiques en lien avec la laisse de mer (algues, et à termes : oiseaux, invertébrés et plantes).

Déjà créé
En France métropolitaine

Le littoral de la Manche et de l’Atlantique (dans un premier temps) puis le littoral de la Méditerranée (pas encore développé).

Type de projet : Sur le terrain

Période de participation : Toute l’année

Niveau d'implication : Au cas par cas

Contact

Participez

Laisse de mer fraîchement déposée sur le sable.
Crédits photo Pauline POISSON – MNHN
Enfant réalisant des observations sur les algues de la laisse de mer dans un quadrat
Crédits photo Isabelle LE VIOL – MNHN
Oiseaux se nourrissant dans la laisse de mer.
Crédits photo Christian KERBIRIOU – MNHN
Formation à la mise en œuvre du protocole ALAMER.
Crédits photo Pauline POISSON – MNHN
La grande nébrie des sables, espèce rare et emblématique vivant en lien avec la laisse de mer.
Crédits photo Christian KERBIRIOU – MNHN
Plantes terrestres se développant sur le haut des plages.
Crédits photo Pauline POISSON – MNHN
Sortie ALAMER pour le grand public.
Crédits photo Alexandre HINQUE - MNHN
Chou marin (Crambe maritima).
Crédits photo Pauline POISSON - MNHN
Poussin de Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus).
Crédits photo Morgane PRONOST - MNHN
Larve de Grande nébrie des sables (Nebria complanata).
Crédits photo Pauline POISSON - MNHN
Tournepierres à collier (Arenaria interpres) dans la laisse de mer.
Crédits photo Kévin BARRE - MNHN
Puce de mer (Talitrus saltator) dans la laisse de mer.
Crédits photo Pauline POISSON - MNHN

Description du projet

Cet Observatoire fait partie du Réseau Vigie Nature.

Plages Vivantes est un programme de recherche (biologie de la conservation) construit autour d’un observatoire participatif de la biodiversité des hauts de plages, en lien avec la laisse de mer. 

L’objectif est de suivre les compartiments biologiques en lien avec la laisse de mer (qui sont en interaction : algues, oiseaux, invertébrés, plantes) face aux changements locaux et globaux (anthropiques-climatiques), pour mieux connaître et préserver l’écosystème de ces hauts de plage.

Grâce au déploiement de protocoles simples mais standardisés, l’enjeu est de collecter des données à large échelle spatiale et temporelle, tout en sensibilisant les participants aux enjeux de préservation de l’écosystème. Le dispositif prévoit de mettre à disposition l’ensemble des données, mais aussi des outils d’analyses faciles à prendre en main pour que chacun puisse s’emparer des données et les analyser à son échelle. 

Dans le cadre de ce dispositif, des recherches en écologie, mais aussi relevant du domaine des humanités environnementales sont développées (comme par exemple sur les gestions des laisses de mer, la patrimonialisation du littoral et les expériences du littoral).

La parole du chercheur

Dans un contexte d’érosion majeure de la biodiversité, il est crucial de mieux comprendre les impacts des changements globaux et locaux sur la dynamique de la diversité et les effets des actions de conservation adoptées (dont politiques publiques, gestion…). C’est le cas sur le littoral, en particulier sur l’étroite frange littorale des hauts de plages, où se concentrent d’importants enjeux socio-économiques (urbanisation, développement touristique…), fonctionnels (stabilisation du trait de côte…) et patrimoniaux (conservation d’espèces rares et vulnérables…) en relation avec les laisses de mer : cette accumulation de débris naturels et anthropiques qui joue un rôle crucial dans la dynamique biologique du haut des plages mais revêt parfois une image négative (esthétique, olfactive), conduisant parfois à une gestion « intensive » impactant ses fonctionnalités. 

Aussi apparaît-il crucial de i) d’améliorer les connaissances sur le fonctionnement global de cet écosystème, ses réponses aux changements locaux et globaux, et surtout de comprendre l’emboîtement des dynamiques anthropiques et climatiques pour une meilleure gestion ; ii) de favoriser une vision à plus long terme de la gestion de ces espaces dans leur ensemble (gestion des risques de recul du trait de côte, gestion des apports en algues). 

D’où notre projet Plages vivantes, un programme de Sciences participatives à large échelle (Manche-Atlantique, puis Méditerranée) basé sur la complémentarité de suivis protocolés de différents compartiments en interaction (algues, oiseaux, invertébrés, plantes…) à destination de différents publics, dont scolaires, et donc co-construits avec de multiples partenaires (chercheurs, gestionnaires, acteurs de l’éducation à l’environnement…), de la phase protocole à l’analyse-interprétation des données (outils). 

À travers cet observatoire participatif, nous espérons i) collecter des jeux de données protocolées à large échelle auxquels nous ne pourrions avoir accès seuls, données qui permettront de mieux comprendre le fonctionnement de cet écosystème, ii) et donc à produire des recommandations de gestion, iii) et à contribuer à une appropriation des enjeux liés à sa conservation par les participants et les différents acteurs de cette part du littoral. 

Les témoignages des participants

Nous avons mis en place cette année le programme Plages Vivantes avec l’aide de l’association Bretagne Vivante. C’est un programme accessible aux élèves dès le cycle 3. La clé de détermination guide les élèves efficacement dans l’identification des algues, et le protocole est assez simple à mettre en place. Grâce à ce programme, mes élèves ont appris à être précis et rigoureux dans leurs observations, à prendre le temps d’observer et d’argumenter pour identifier les algues. Pour ceux qui voyaient les algues comme une gêne à la plage, ils portent un autre regard sur elles aujourd’hui, et sont très fiers d’avoir pu côtoyer des scientifiques et de savoir que leur travail est exploité. 

Béatrice PONTHIEU, enseignante CM1-CM2 à l’école René Daniel de Trégunc

La genèse du projet 

Plages Vivantes est un programme multi-partenarial porté par le Muséum national d’Histoire naturelle au sein du Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation, intégré aux programmes Vigie-Nature et Vigie-Nature École, et soutenu financièrement par la Fondation de France et la Région Bretagne. Initié par deux chercheurs en biologie de la conservation s’intéressant aux tendances de la biodiversité face aux changements environnementaux globaux et locaux, basés à la station marine de Concarneau (Isabelle LE VIOL et Christian KERBIRIOU), le programme a été monté en collaboration avec différents partenaires (comme Bretagne Vivante, Planète Mer et son programme BioLit Junior, les Aires Marines Éducatives…). 

Conscients des enjeux associés à la connaissance du fonctionnement de ces écosystèmes des hauts de plage et à leur appropriation par le public, nous avons choisi de nous focaliser en premier lieu sur la composition des laisses de mer. Une première action a ainsi été de mettre en place un protocole à destination des scolaires, pour suivre l’évolution de la structure et de la composition en algues de ces laisses (protocole ALAMER) à large échelle spatiale et temporelle. D’abord testé et adapté localement avec le soutien des associations Bretagne Vivante et Les Glénans, mais aussi de l’éducation nationale via l’implication d’une classe de l’école du centre-ville de Concarneau et des conseillers pédagogiques de l’académie de Rennes, le protocole tend, en 2019, à être déployé plus largement à l’échelle de la Manche et de l’Atlantique. Nécessitant des adaptations locales, notamment de certains outils tels que la clé d’identification des algues, le programme s’est enrichi de nouvelles collaborations comme avec les associations CPIE Littoral Basque, Centre de la mer de Biarritz et l’Institut des Milieux Aquatiques. L’enjeu est aujourd’hui de déployer ce suivi et de développer des protocoles complémentaires axés sur d’autres compartiments biologiques associés à la laisse de mer (un protocole OLAMER axé sur les oiseaux des hauts de plage est ainsi par exemple en phase de test). Dans ce contexte, notre souhait est bien sûr de poursuivre les partenariats engagés et de développer de nouvelles collaborations sur les différents aspects du projet, qu’il s’agisse de la co-construction des protocoles, de leur adaptation et/ou leur déploiement futur ou bien sûr de nouvelles collaborations de recherches. 

 

La participation

Formation nécessaire

Aucun pré-requis.

Matériel nécessaire

Cela dépend des protocoles.

Les co-responsables

Christian KERBIRIOU

Christian KERBIRIOU

Maître de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle – Sorbonne Université - Responsable .scientifique Vigie-Chiro & Plages vivantes

Sorbonne Université

Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation (CESCO)

Isabelle LE VIOL

Isabelle LE VIOL

Maître de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle - Responsable scientifique Plages Vivantes

Le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN)

Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation (CESCO)

Pauline Poisson

Pauline Poisson

Chargée de mission sur le programme Plages Vivantes - Co-Responsable

Le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN)

Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation (CESCO)