Ce programme, associant recherche scientifique et enseignement agricole, vise l’acquisition et le partage de nouvelles connaissances sur les coléoptères coprophages et permet aux futur.es éleveur.euses de comprendre les interactions entre leurs pratiques et la biodiversité.

Les coléoptères coprophages,ou bousiers, utilisent les déjections des animaux d’élevage pour se nourrir et se reproduire. Ce faisant, ces insectes jouent un rôle essentiel dans les pâturages, recyclant la matière organique dans les sols et transformant ainsi les déjections en engrais naturel.

Cependant, l’existence de ces insectes est souvent ignorée alors que l’état de leurs peuplements semble s’être dégradé depuis quelques décennies. En effet, l’intensification de certaines pratiques (ex., usage d’intrants, traitement antibiotique et antiparasitaire systématique des animaux, augmentation des chargements) a progressivement conduit à un déclin des bousiers, certaines espèces ayant presque disparu de France. Les déjections du bétail,qui devraient entretenir la productivité des pâturages, sont souvent devenues des sources de pollution.

Aujourd’hui, l’intensification des pratiques doit être reconsidérée à la lumière des enjeux écologiques, afin de restaurer la biodiversité des sols qui participe naturellement au recyclage des nutriments et incidemment à la productivité des pâturages. Un enjeu est donc de favoriser la prise en compte du vivant dans les schémas de conduite des exploitations, en particulier auprès des agricultrices et agriculteurs de demain. C’est ce à quoi s’attache ColCopEA, un programme de science et recherche participative portant le regard sur les Coléoptères Coprophages au sein des exploitations de l’Enseignement Agricole. Associant élèves, enseignantes et enseignants, directrices et directeurs d’exploitation agricole, chercheuses et chercheurs, ce programme a pour objectif d’appréhender collectivement la santé globale des milieux d’élevage.

En favorisant les liens entre recherche et enseignement agricole, il s’agit avant tout de s’appuyer sur un croisement des savoir pour répondre aux enjeux scientifiques, pédagogiques et sociétaux du programme.

Ce projet a bénéficié d’un financement ANR sur 2 ans (2023–2025).